Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

ÉRABLES AU PRINTEMPS : "EN SIMPLIFIANT"


Bien des « printemps » en politique, réprimés ou victorieux, soufflent le renouveau, comme on dit. Celui des peuples. Celui de Prague. Plus près encore, le réveil des nations arabes, d’Algérie en Égypte jusqu’à la Syrie et au Yémen. De la fenêtre de mon bureau, où l’on ne voit rien – certainement pas l’Histoire – mais où s’entendent, étouffés et lointains, les cris de la rue ou les chants des manifestations, il m’a été donné d’assister à cet étrange « Printemps Érable ». On dira que l’analogie est truquée avec 1848, 1968 ou 2010. Il reste que les acteurs eux-mêmes – qui en savent peut-être quelque chose – ont revendiqué cette filiation symbolique.
L’expérience a été d’autant plus inédite que, dans l’esprit du « maudit Français » qui est encore le mien, rendu tôt sensible à la culture de la contestation, aux stratégies carnavalesques et provocatrices de la rue comme aux interminables disputes des assemblées générales, presque inaudibles à force d’être chaotiques, par un reste de préjugé je me figurais le Canada, et le Québec sans exception, comme une terre plutôt conservatrice, et tranquille à l’image de la révolution du même nom. Des collègues, accrochés à leur fauteuil comme des ronds-de-cuir à leur agrafeuse, avaient même renforcé cette opinion : « Tu verras, la dissidence, ici, on l’assimile rapidement ». Ou encore, pour compléter cette anthologie de la lucidité : « Des luttes linguistiques, on en voit. Des luttes sociales, jamais ». Etc.
Je ne prétendrai pas donner, quatre ans après les faits, le récit en quelque sorte personnel de l’événement qui m’a furieusement détrompé. L’impression première est la même qu’alors, celle d’une faille profonde de la société québécoise, encore ouverte, et commentée de tous les bords idéologiques. Depuis le collectif Dictionnaire de la révolte étudiante1, ou Tenir tête2 de Gabriel Nadeau-Dubois, il existe même une bibliographie variablement analytique sur le sujet3. En retour, la pusillanimité de la classe politique à se mesurer au problème (qui déborde, au demeurant, l’espace québécois) est saisissante. D’instinct, je me méfie toutefois de ces gloses, dont l’effet immédiat est de forclore le sens d’un événement, qui m’échappe toujours. C’est cette modalité affirmative du discours que contestait Duras dans L’été 80, texte politique s’il en est, à propos des révoltes de Gdansk, de la Shoah et des famines de l’Ouganda : « Je fuis ceux des gens qui au sortir d’apprendre ces choses ou de les voir savent déjà penser, et quoi, et quoi dire, et comment conclure. Il faut se garder de ces gens parce qu’ils veulent avant tout perdre ce savoir-là, l’éloigner d’eux en passant à sa résolution immédiate4. »
Rien de l’indicible. L’événement ne devient accessible que s’il est rapporté à sa part d’inconnaissance. On dira que la modalité affirmative du discours appartient de plein droit au révolutionnaire – ou à celles ou ceux qui prétendent faire l’histoire. Mais les tenants de l’ordre, et conservateurs de toutes tendances, y échappent-ils à leur manière, et selon leurs valeurs ? Et parmi eux ceux qui se drapent dans leur scepticisme et leur perplexité ?



Pages jaunies

Il y a deux jours, en voulant rassembler certaines de mes archives, j’ai eu l’imprudence de remuer quelques-unes des pages de ce temps, déjà jaunies et défigurées sous la poussière, – notoirement plusieurs coupures du journal anglophone local The Gazette, qui titrait alors le quotidien des montréalais : « Student Strike », « Strike » puis « Student Unrest » devenu « Social Unrest » et finalement « Unrest ». Accident heureux, je tombe sur une source d’un autre genre, un article du Monde en date du 07 juin 2012, alors que le conflit ne s’est pas totalement dénoué. Il est signé par un essayiste en « renom » ici, François Ricard, qui se présente comme l’auteur de La Génération lyrique (1993) : « Une révolte étudiante qui rompt la routine d’une société ennuyeuse5 ».
À bien des égards, le texte est insignifiant, de portée microscopique, tant il s’inscrit dans le concert des voix discordantes qui accompagnent à cette date l’événement, auquel il n’apporte aucune lumière particulière, sinon peut-être, très significativement, qu’il le rate de manière répétée. L’impression générale qui s’en dégage à la première lecture est en effet celle d’un sottisier, et cette impression est durable. Non pas tant parce que le cours de l’histoire lui a opposé de fâcheux démentis. À rebours des partis en présence, le gouvernement libéral en place et les mouvements étudiants, le texte se réclame d’une indépendance d’esprit, qui peine par ailleurs à dissimuler ses lieux communs. Mais il a au moins cet intérêt d’afficher une rhétorique reconnaissable dont, à l’évidence, les traits ne sont pas limités au phénomène hexagonal du « discours néoréactionnaire » (voir mon texte « Ce qui laisse perplexe » à propos de l’intervention de Gisèle Sapiro, 07.08.16).
Ce qui avait retenu mon attention, c’est le geste tout pragmatique qui motive l’article de « présenter » l’événement, de la part d’un essayiste québécois à destination des lecteurs du Monde et, par conséquent, d’un public français. Car cette particularité géographique et nationale – ou mise en dialogue – se règle elle-même sur une stratégie de la distance. Un procédé en guise d’éthique. Assurément, le ton de l’article est dans la « manière » de l’auteur, qui ne déroge pas à sa réputation. En plus des affinités qu’il revendique envers Jean-Claude Michéa, Alain Finkielkraut ou Philippe Muray, son unique gloriole est d’avoir figuré au palmarès de Daniel Lindenberg6 en 2002. C’est pratiquement à cette date que son maître ouvrage, déjà connu, circule en France7. Bréviaire du néo-conservatisme, d’après Serge Audier8, nourri par les thèses de Gilles Lipovestki et Christopher Lash, l’essai hypothèque les usages et doctrines progressistes et consuméristes de Mai 68 à la Révolution tranquille. Car s’il prend comme terrain le Québec moderne, à travers ce microcosme c’est en proposant une « hypothèse » ou « interprétation possible9 » plus ample des collectivités occidentales, usant de concepts disposés à la jointure du poétique et du politique.

lyrisme/ironie : une supercherie intellectuelle

Sans surprise, c’est le couple très littéraire ironie/lyrisme présent dans l’essai qui informe également mais discrètement l’analyse du « Printemps Érable ». Un bref détour s’impose donc pour en baliser l’emploi et les valeurs. À l’entame de La Génération lyrique, revendiquant sous le doublet lyrique et lyrisme (et glissant de l’un à l’autre sans autre précaution) « une sorte de concept flottant, instable » dont il admet volontiers le « manque de précision », Ricard assure qu’il convient à une méthode « éclectique10 » comparable à la littérature même. C’est qu’aux prises avec des changements culturels décisifs l'auteur vise une autre connaissance que celle, positive et factuelle, délivrée par les sciences sociales, et s’attache délibérément à ses « connotations11 ». Il est piquant d’observer que cette démarche, moins préoccupée par la rigueur intellectuelle que par la liberté de parole, correspond en tous points à ce que Julien Benda rejetait sous l’expression de « lyrisme idéologique », caractéristique selon lui des écrivains « non romanciers » qui « émettent des vues formelles […] sur la réalité humaine, notamment morale et politique, mais déclarent les émettre au nom de leur sensibilité, […] de leur être passionnel, c’est-à-dire, selon leur propre aveu, hors de tout souci des lois de l’esprit, hors de toute considération de la vérité objective 12 »…
À signer de la sorte un récit, et le portrait d’une génération sur le modèle romantique du Geist, son « esprit », sa « mentalité » voire son « “génie”13 », ce sont en effet autant de catégories stéréotypées et contestées de longue date par l’historiographie. D’un côté, celles-ci montrent combien l’auteur y perd et la manière du romancier et la facture du savant ; de l’autre, elles autorisent malgré tout une double lecture : en premier lieu, le « tableau » d’un temps où, à l’opposé de l’épique, « tout se déroule sous le signe de la beauté, de l’harmonie, de la joie » (id.), comme s’il était délié de la moindre conflictualité ; de l’autre l’investissement affectif de l’instance qui gouverne la narration et l’observation à la manière parodique de Musset, « les confessions d’un enfant de la génération lyrique14 », mêlant autobiographie et autocritique.
Or le tour épigonal de l’essai, parsemé d’emprunts et de paraphrases de Milan Kundera, visibles dès la composition et la titrologie de l’ouvrage (« la légèreté du monde », « la jeunesse éternelle », « l’âge du réel »), trouve ses origines dans le commentaire de cette œuvre dont il hérite la représentation du lyrique. Autrement dit, le discours sur la société se juge au discours sur la littérature, et réciproquement. Il vaut la peine de retourner ici à la postface, « Le point de vue de Satan », insérée en 1982 dans La vie est ailleurs avant que Ricard ne la reprenne pour La littérature contre elle-même, volume préfacé à son tour par Kundera15. De cette collaboration en miroir, il ressort d’abord que le roman est caractérisé comme « épopée privée16 ». Il apparaît ensuite que, loin d’être une « figure caricaturale », le poète Jaromil qui s’y trouve mis en scène sur le mode bouffon, incarne par sa mythologie révolutionnaire et subversive (Rimbaud, Lermontov, Maïakovski), non pas « la “mauvaise poésie” » dont le récit aurait efficacement assuré la satire, mais « bel et bien – il faut se le dire – toute poésie, toute forme de lyrisme quelle qu’elle soit17 ».
Ce n’est pas la radicalité de l’interprétation – pour le coup délestée du moindre doute ou de la moindre perplexité – qui fait obstacle ici. Ni même la généralisation de la poésie à « toute forme de lyrisme » qui, faute d’un sens critique élémentaire, se prête à une nouvelle confusion entre la poésie et la poésie des choses. Mais une glose si mimétique de la diégèse romanesque qu’elle en oublie sa logique de représentation, l’accrédite et pense le genre lyrique comme ce « territoire de l’affirmation, de l’ivresse et de l’“authenticité” », le « dernier repaire de Dieu18 ». Non seulement elle dénonce les limites d’une conception historiquement située de la poésie et aussitôt exhaussée au niveau d’une essence, mais elle fait plus gravement l’économie des preuves et des contre-exemples, à commencer par le travail du négatif qu’ont investi, selon des valeurs souvent dissemblables ou guère comparables, aussi bien les avant-gardes de Dada à TXT que des aventures individuelles (solitaires ou non), Mallarmé, Laforgue, Michaux, Artaud, pour ne retenir que des noms francophones.
En deçà du genre lyrique se tiendrait donc « la prose, c’est-à-dire : incertitude, approximations, disparité, jeu, parodie, désaccord de l’âme et du corps comme des mots et des choses, mascarade, erreur19 », comme si les modernités poétiques ne s’étaient pas approprié depuis deux siècles ces mêmes valeurs précisément par les moyens de l’humour, de l’ironie, de la cocasserie. En vers comme en prose, sous l’espèce du narratif ou du récitatif, le poème peut lui aussi être cette « démystification radicale » adressée « à la politique et à l’histoire », non pour « les ramener à rien », et se rendre inaliénable à l’image du roman qui plaisante et se réalise comme « pure littérature20 » – énoncé qui sous couvert d’appel à la spécificité s’est donné (des romantiques à Henri Bremond) pour une assertion typiquement lyrique… mais pour faire du nœud éthique qui unit poétique et ironie, dénié, contesté ou recherché par les œuvres, le lieu même où s’inventent, se réinventent les rapports entre subjectivité et collectivité.

Comment (se) rendre illisible l’Histoire

Face aux mouvements étudiants québécois, c’est à revers du lyrisme que s’exprime Ricard, selon la même méthode, en se plaçant au-dessus de la mêlée. S’il y a « mystification » à assimiler la jeunesse des carrés rouges à « un groupe “opprimé” », ou à la comparer au « “printemps arabe” », la tâche de l’auteur sera en retour de pratiquer une forme de dévoilement. Or le récit qui reconstitue les différentes phases du conflit – la hausse des frais d’inscription universitaire, l’entrée en scène des intellectuels et autres professeurs, la loi 78 et les sonneurs de casseroles – n’est pas à l’abri d’orientations doxologiques : « les étudiants appartiennent qu’on le veuille ou non aux classes privilégiées » ; « l’“accès” aux études, principe avec lequel tout le monde est d’accord ». S’il dénonce pour faire bonne mesure « la rigidité et la maladresse du pouvoir » au même titre que « la poésie des grands mots » des manifestants, l’essayiste se reconnaîtrait davantage dans la « majorité silencieuse », tierce voix dont il tient toutefois à se distinguer.
Du reste, l’article décrit « en simplifiant », – et c’est l’une de ses butées, – tout s’énonce en vue d’atténuer la portée d’une action qui s’est déployée de février à septembre 2012. La « révolte », disposée entre guillemets, devient par la suite « résistance », tandis que les « étudiants » sont réduits à « une fraction importante d’entre eux » (sans que cette dernière soit jamais quantifiée), « notamment ceux de lettres et de sciences humaines » (sans que l’auteur s’interroge, là encore, sur les raisons de cette particularité disciplinaire). Au fond, ce qui s'appelle maintenant « contestation » n’émane que de « groupes assez circonscrits ». Quant à l’« escalade » de la crise, elle est l'œuvre de « gens » qui, sans avoir « fait jusqu’ici une seule journée de grève » mais « après avoir vaqué à leurs occupations » scandent à coups de casseroles des slogans subversifs, parce qu’ils sont « persuadés que leur colère et leur audace ne servent pas leurs propres intérêts mais ceux de la collectivité tout entière ». Ainsi la révolte pour Ricard serait fille de l’oisiveté, d’un ordre sinon accidentel du moins occasionnel – occasion d’un « réveil possible » après que les combats des années soixante et soixante-dix se sont progressivement « étiolé[s] ».
Dans ce cadre qui, ne l’oublions pas, sert de présentation auprès d’un public étranger, les acteurs sont singulièrement qualifiés : la notion de « jeunesse » est, au mieux, une catégorie biologique et/ou démographique. Il est pour le moins surprenant de lire que les étudiants appartiennent « aux classes privilégiées » alors que la diversité des origines sociales et ethniques, la question des sexes, la distribution des revenus, et l’inégalité des chances à l’entrée du monde universitaire n’ont pas même été envisagées. C’est cette logique présumée (et jamais démontrée) du privilège – « cette jeunesse est l’une des plus choyées, des moins contraintes et des plus “heureuses” de la planète » (la preuve en est sûrement le temps qu'elle consacre de plus en plus à de petits emplois pour rembourser ses prêts au détriment du cursus universitaire... mais que sont dix heures passées derrière la caisse d'un Couche-Tard à l'échelle de la planète, hein ?)  – qui expliquerait non la révolte mais la résistance « de qui ne veut pas perdre ce qu’il possède ». À l’autre extrême, « la rigidité » et la « maladresse » du gouvernement, avec sa loi forcément « excessive et odieuse », passent sous silence les répressions policières et les poursuites judiciaires. Quant au fond, avec ou sans augmentation, le Québec offrirait cette opportunité « d’étudier dans d’excellentes universités à coût modeste dans le contexte nord-américain ». Nulle mention de la dette moyenne par étudiant, actuellement estimée à $15000 au terme du 1er cycle, eu égard aux spécificités économiques et au niveau de vie de la province. Car l’essentiel est de comparer à gros traits, et de relativiser la hausse des frais de scolarité, alors qu’il s’agit là de l’une des faiblesses majeures du modèle universitaire nord-américain, Québec, Canada et États-Unis compris.
À terme, il ne reste que quelques images d’Épinal : la révolte étudiante aurait restauré le conflit dans une société devenue « ennuyeuse », où plus aucune cause véritable « ne mobilise » – une société presque sans aventure... et sans histoire. En dandy désabusé, l’auteur capable de déchiffrer (avec quelle acuité) les motivations intérieures de ses concitoyens, se targue de souligner combien, à l’âge dit postmoderne qui a remplacé la révolution par la routine, entre « les charmes de la mondialisation » (sérieusement ternis pourtant par la crise économique de 2008) et le « néolibéralisme implacable », les choses apparaissent désormais « ambiguës et compliquées » au Québec comme dans n’importe quelle autre société occidentale. Mais le manichéisme qu’il prête aux « assoiffés d’idéal et aux “lyriques” » n’est autre que le sien : « De nouveau, on peut savoir où est le mal (un gouvernement véreux au service du capital) » – unique mention au gré d’une parenthèse de la corruption qui a largement discrédité le gouvernement de l’époque après neuf années de plein exercice – et « où est le bien (la jeunesse instruite et innocente) ».
Depuis le milieu des années 80, la cible de l’essayiste n’a guère varié, qui s’en tient au même principe d’intelligibilité de l’histoire. Le moule bien classique de sa période défait ironiquement les élans politiques du « lyrisme » ; sa cadence toute expressive y soutient l’évocation de la « foule », en trahissant méfiance et mépris : « la poésie des grands mots claquant comme des drapeaux, l’assurance d’œuvrer au progrès de l’humanité, le frisson de la désobéissance civile, et surtout la joie d’être en foule, d’être parmi des milliers de gens qui marchent du même pas, qui sentent et pensent de la même manière ». À force d’ironie, ne se rend-t-on pas illisibles l’événement et ses enjeux ?
Penché à ma fenêtre, j’ai moi aussi entendu les sonneurs de casseroles défiler dans la rue. Étranger aux mœurs de cette province, j'ai beau m'informer, lire, débattre et chercher depuis quatre ans. Non décidément, je n’ai pas compris la même chose que le grand essayiste québécois…


(1) Dictionnaire de la révolte étudiante. Du carré rouge au printemps québécois, Montréal, Tête [Première], 2012.
(2) Gabriel Nadeau-Dubois, Tenir tête, Montréal, Lux, 2013. Voir aussi son collectif, préfacé par Fred Pellerin, Libres d’apprendre. Plaidoyers pour la gratuité scolaire, Écosociété, 2014.
(3) Voir par exemple, sous la direction de Pierre-André Tremblay, Michel Roche, Sabrina Tremblay, Le Printemps québécois. Le mouvement social de 2012, Presses de l’Université du Québec, coll. « Innovation sociale », 2015.
(4) Marguerite Duras, L’Été 80, Paris, Les Éditions de Minuit, 1980, p. 46.
(6) Le Rappel à l’ordre. Enquête sur les nouveaux réactionnaires, Paris, Éditions du Seuil, coll. « La République des idées », 2016 [2002].
(7) François Ricard, La Génération lyrique. Essai sur la vie et l’œuvre des premiers-nés du baby-boom, Montréal, Boréal, coll. « Compact », 1994 [1985] passe aux Éditions Climats à Montpellier en 2001.
(8) Serge Audier, La Pensée anti-68. Essai sur les origines d’une restauration intellectuelle, Paris, La Découverte, 2008, p. 45-46.
(9) François Ricard, La Génération lyrique, Montréal, Boréal, 1994, p. 11.
(10) Ricard, op. cit., p. 8 et 11.
(11) Ricard, op. cit., p. 8.
(12) Julien Benda, Le style d’idées, Paris, Gallimard, 1948, p. 177.
(13) Ricard, op. cit., p. 8-9.
(14) Ricard, op. cit., p. 11.
(15) « Le point de vue de Satan » dans Milan Kundera, La vie est ailleurs, Paris, Gallimard, 1985-1987 et François Ricard, La littérature contre elle-même, Montréal, Éditions du Boréal, 1985, p. 23-32. La première version paraît dans Liberté, nº21-1, janvier-février 1979, p. 60-66, dans un numéro spécial dédié à l’écrivain tchèque.
(16) Ricard, La littérature contre elle-mêmeop. cit., p. 25.
(17) Ibid., p. 28.
(18) Ibid., p. 29.
(19) Ibid., p. 30.
(20) Ibid., p. 30-31.