Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

samedi 3 mars 2018

CULTUREL VS CULTURE


Autre point capital du cheminement : le culturel comme pesée critique de la théorie de la culture, la dissociation méthodique et nécessaire contre « le jeu d’une société qui a constitué le culturel comme spectacle et qui instaure partout les éléments culturels comme des objets folkloriques d’une commercialisation économico-politique » (p. 126), puis la mise en crise de l’idée même de politique culturelle comme expression dissimulant « la cohérence qui lie une culture dépolitisée à une politique déculturée. » Propos qui s’énonce pour le cas français dans les années post-Malraux ; et il conviendrait de le relier à la mise en signe (inutilement dispendieuse et mondaine) des années mittérandiennes.