Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

dimanche 7 janvier 2018

USAGES


Les manières se relient aux « usages » (et il conviendrait de distinguer les emplois au singulier du pluriel) dont De Certeau tente de séparer les « procédures stéréotypées reçues et reproduites par un groupe, ses “us et coutumes” » (p. 52) – au lieu que sous les usages il s’agit de reconnaître des actions (sous l’espèce de tactiques, résistances et ruses). Il reste que la question importe à ce niveau précis parce qu’elle prend dans l’acception anthropologique de « manières » et pour penser une historicité des manières comme concept du collectif.