Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

vendredi 12 janvier 2018

SAGA CÉLINIENNE


Après Angenot, Taguieff, Godard, etc., suite et fin (provisoire ?) de la polémique autour des « pamphlets » antisémites de Louis-Ferdinand Céline chez Gallimard : http://www.lemonde.fr/livres/article/2018/01/12/gallimard-renonce-a-publier-les-pamphlets-de-celine_5240776_3260.html. Celui-là aura quand même réussi ce coup d’être devenu une belle affaire « nationale » et même « internationale ». Aussi lourde et passionnelle que le cas Heidegger en Allemagne. S’il fallait encore douter des « pouvoirs » et des « effets » de la « littérature », comme on nous l’assène tant par ailleurs, on aurait au moins cette triste preuve par la négative.