Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

dimanche 7 janvier 2018

KAIROS


Et plus loin, les concepts récurrents de tours et détours – de ruses en rapport avec l’intelligence pratique explorée dans l’anthropologie grecque – trouvent appui dans la rhétorique, son « appareil de figures » pour rendre compte des « manières de faire quotidiennes » (p. xlviii). Et lien à la sophistique, Corax, pouvoir et contre-pouvoir, l’homme commun n’étant pas dans la capacité de capitaliser le temps, insistance au contraire sur le kairos et l’occasion. Retourner/détourner/contrefaire, etc.