Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

lundi 8 janvier 2018

CYBERNÉTIQUE, ETC.


Bien entendu, en évoquant les « myriades de mouvements quasi invisibles, jouant sur la texture de plus en plus fine d’un lieu homogène, continu et propre à tous », l’incalculable nombre imperceptible de manipulations et de tactiques au cœur d’une « société de type cybernétique » (p. 66), on se plaît à étendre l’analyse au présent, particulièrement sur le versant des immatérialités techniques et des réseaux virtuels, des usages (pour le meilleur comme pour le pire) qui se mesurent eux-mêmes aux idéologies et aux pratiques sécuritaires. La distribution savoir/pouvoir inséparable des mutations (société de l’information, économie de la connaissance, etc.) s’y trouve néanmoins singulièrement redessinée.