Ces papiers d'Amérique(s) sont aussi à leur manière les papiers d'un jour.

Un journal, peut-être ? Un carnet, plus sûrement. Des notes et des impressions. Des textes gouvernés par la circonstance. Improvisés quand il faut. Mal écrits souvent, à la hâte ou sur le vif.

D’une intention encore mal éclaircie. Ils (se) cherchent moins quelque patronage littéraire qu'à découvrir cette intention.

Des papiers, encore. Drôle de matière. Moins emblème que dissonance, lorsqu’on les mesure à leurs ponctuations numériques. Il arrive toutefois qu'ils s’accordent avec le sens qu'ils possèdent en langue anglaise. Ils (re)deviennent alors une catégorie du discours.

Ce sont généralement plutôt des brèves, des citations ou des gloses. Des bouts d'expérience, qui deviennent par accident métaphores. Des morceaux d'actualité. Et pour tout dire, les digressions y occupent le centre.

Les dates qui leur répondent, aléatoires ou affectives, ne tiennent elles-mêmes que de fendre un peu des événements de nature très diverse, intimes ou publics, quelconques - incertains.

Pour l'essentiel, tout y est vu d'ici.

lundi 8 janvier 2018

APRÈS FOUCAULT


Là où De Certeau se place, le dehors hétérogène, moins visible ou invisible, et muet, qui devient point d’objectivation : « Reste à se demander ce qu’il en est d’autres procédures, elles aussi infinitésimales, qui n’ont pas été “privilégiées” par l’histoire et qui n’en exercent pas moins une activité innombrable entre les mailles des technologies instituées » (p. 81).
    [PS. Il faudra revenir sur le leitmotiv de l’infinitésimal qui parcourt l’essai ; autre illustration – typique – de la phrase de Bachelard qu’il n’y a de science que du caché.]